LA
GUERRE D'INDOCHINE DURANT LA SECONDE GUERRE
MONDIALE |
A
l’aube de la seconde guerre mondiale, la
Chine de Tchang Kai Check soutenue par les Américains
via l’Indochine, se trouve en conflit non dit
avec le Japon de Hiro Hito qui tend à vouloir
annexer cette contrée.
Comme
on a pu le voir dans la BD « Tintin
et le Lotus Noir » et des films comme « les
55 jours de Pekin », la menace Japonaise
n’est pas tendre et plutôt répressive
dans la violence.
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Les
Japonais font des incursions en territoire
français sous prétexte de
poursuivre des bandes de pillards. (Photo
DR) |
L’Indochine est donc menacée par ce
géant qui n’attend qu’une excuse
pour franchir la frontière de l’Indochine.
Le
conflit mondial qui germe en Europe n’est
pas fait pour arranger les choses.
C’est
ainsi que le 22 août 1939, alors
que Hitler et Staline envisage la signature d’un
pacte de non-agression, le Général
Catroux quitte Paris à destination de Hanoi,
la capitale de l’Indochine à cette époque.
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Le
Général CATROUX (Photo
DR) |
L'Amiral
DECOUX (Photo
DR) |
Il
a déjà servit là-bas de
1903 à 1906 au cabinet militaire du gouverneur
général Paul Beau.
Il
part donc pour une contrée française
qu’il connaît déjà. Sa
mission : gouverner l’Indochine afin de
soutenir l’effort de guerre de la France devant
le conflit qui s’annonce.
Il
sera intelligent et pensera plutôt à défendre
ce territoire contre la menace toute proche des Japonais
et lancera surtout le développement agro-économique au
contraire de construire une usine d’aviation
par exemple qui ne sortirait d’avions de combat
que trop tard pour le conflit imminent.
Il
compte également sur le patriotisme des
36000 européens installés sur le territoire
Indochinois.
Parallèlement, il met en place la surveillance
des 30000 nationaliste communisants (déjà !)
qui malgré le pacte de Staline pourrait profiter
de la guerre en Europe pour fomenter des troubles
anti-français dans les deux capitales indochinoises
de Saigon et Hanoi.
En
septembre 1940, suite à l'invasion
par Hitler de la Pologne, la France déclare
la Guerre à l'Allemagne.
Avec ses alliés elle combattra héroiquement
contre une armée conséquente et déterminée à envahir
l'Europe.
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Bataille
de France, les soldats Français se
sont dans l'ensemble bien battus et ont résisté vaillament
aux troupes Allemandes contrairement à l'image
qui est donnée sur la "débâcle"
de l'Armée Française. (Photo
DR) |
Le
17 juin s’en est fait de la Bataille de
France. Le Maréchal Pétain dans sa
vision de protéger la France annonce l’armistice
au grand damne des Français qui se sont battus
en France et de ceux des colonies, comme l’Indochine,
qui étaient prêts à en découdre.
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Le
Maréchal Pétain avec Adolf
Hitler. (Photo
DR) |
Le
lendemain, un certain général de
Brigade parti en mission de liaison avec l’Angleterre
lance un appel à la résistance en France
et dans tout l’empire Français :
le Général De Gaulle.
100
000 soldats Français seront tombés
au combat et près de 2 millions de leurs camarades
vont passer le reste de la guerre dans les camps
de prisonniers en Allemagne.
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Les
soldats Français lâchés
par leur commandement qui capitule partent
pour un long séjour en captivité. (Photo
DR) |
Après une tentative vaine de rallier l’état-major
Français d’Afrique du Nord, Winston
Churchill déclare le 28 juin 1940 le Général
De Gaulle le seul chef de tous les Français
libres.
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Le
Général DE GAULLE lance l'appel
pour continuer le combat contre l'envahisseur
Allemand et ses alliés. (Photo
DR) |
Le
28 juin 1940 Catroux est rappelé à Paris
par le Maréchal Pétain qui voit sans
doute en lui un risque pour l’armistice toute
neuve… Mais celui-ci bien que remplacé officiellement
par l’Amiral Decoux, restera en Indochine et
continuera de co-gouverner avec l’Amiral.
Le
4 juillet 1940, devant le risque que la flotte française tombe aux mains de l’ennemi,
la flotte anglaise coule une partie à Mers
El Kébir entrainant la mort de 1300 marins
français.
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Devant
Mers el Kebbir la Flotte Française est lachement
attaquée par l'Amirauté Britannique
avant même que l'Etat major Français
ne puisse choisir "son camp" . (Photo
DR) |
Devant
les ultimatums de plus en plus pressants du Japon
sur l’Indochine pour ne plus être
un territoire de transfert de fournitures à l’armée
chinoise, et la pression du gouvernement de Vichy,
Catroux laisse les rennes définitivement à l’Amiral
DECOUX craignant de servir de motif aux velléités
d’invasions japonaises.
Il
s’envole pour l’Angleterre où il
rejoint le le Gral De Gaulle le 15 septembre 1940
faisant croire qu’il retourne en France.
Le
4 septembre 1940 après un accord du Maréchal
Pétain avec Tokyo, les troupes nippones sont
autorisées à s’installer sur
les aérodromes de Gia Lam près de Hanoi,
de Lao Kay vers la frontière chinoise et de
Phu Lang Thong sur la route de Lang Son.
Ils
ont également obtenu que le port d’Haiphong
puisse leur servir de base de débarquement.
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Les
Forces Japonaises envahissent l'Indochine
comme ici à Haiphong. (Photo
DR) |
6000
soldats japonais ont donc prit position sur le territoire
Français d’Indochine.
Toutefois
sentant une menace certaine notamment de l’armée Japonaise de Canton, l’Amiral
Decoux décide que les troupes françaises
repousseront ceux-ci si ils se décident à une
action hostile.
C’est ainsi que le Général Namura
faisant fit des accords franco-japonais fait déferler
ses bataillons dans la nuit du 22 au 23 septembre
1940 sur le Tonkin.
Il
rencontre la résistance des troupes Françaises
des 3e RTT, des légionnaires du 2e bataillon
du 5e REI et des sections du 9e RIC.
L’aviation française réagit également
en partant de la base de Lang Son. Les pilotes replient
leurs Potez 25 de justesse sur une autre base avant
que l’aérodrome soit complètement
rasé par les bombardiers japonais. Des combats
terrestres et aériens s’engagent.
Toutefois
malgré la résistance héroique
des troupes françaises, comme la garnison
de Na Cham, le matériel en petit nombre et
très souvent dépassé comme les
chars FT17 Renault et les canons de 75 datant de
1897, les postes tombent les uns après les
autres et les troupes françaises se replient
Les
blessés de NA CHAM seront lâchement
assassinés par les Japonais le 25 septembre
1940.
Le
26 septembre les troupes nippones débarquent
en force de Do Son en direction de Haiphong.
Le
Maréchal Pétain adresse des réclamations à l’ambassadeur
du japon. On lui assure que c’est une initiative
personnelle du commandant de l’armée
de Canton et l’empereur a donné l’ordre
de cesser le feu.
Le
lendemain, le Japon signe l’accord tripartite
avec l’Allemagne et l’Italie de Mussolini.
Les
combats du Tonkin auront coûté 800
morts et 2500 prisonniers aux Français.
Les
Japonais occupent désormais le Tonkin
avec près de 40000 soldats.
Les
prisonniers sont libérés le 5
octobre 1940. L’Empereur du Japon décide
d’occuper le Cambodge, le Laos, la Cochinchine
et l’Anam pour être en situation de force
face aux troupes anglaises qui se massent en Birmanie.
Le
Roi de Thailande, l’ancien Siam, profite
de la situation pour faire un accord secret avec
le japon qui lui fournit armement et matériel.
Il
tente des incursions au Tonkin pour forcer la France à lui redonner deux territoires un
au Cambodge et l’autre au Laos.
L’amiral Decoux et le Général
Martin décident de riposter avec violence
pour mettre un terme aux envies de Rama VIII.
A
partir d’octobre 1940, des escarmouches
opposent les troupes françaises amassées
aux frontières de la Thailande et les troupes
du roi RAMA VIII.
Le
16 janvier 1941, la guerre éclate réellement
avec l’attaque des troupes françaises
au départ de Sisophon.
Les
Thailandais sont toutefois plus coriaces que prévus et malgré la résistance
des troupes Légionnaires les troupes tonkinoises
débandent rapidement.
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Le
Fer de lance de la "Royale" en Indochine
le LAMOTTE PIQUET. (Photo
DR) |
L’Amiral Decoux envoie à la
rescousse la marine Indochine attaquer la vielle
flotte Siamoise.
Les
hydravions partent à l’assaut ainsi
que les destroyers.
La
marine Thailandaise est détruire excepté un
garde côte qui s’enfuit très mal
en point.
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Les
forces navales Françaises
coulent la flotte Thailandaise à Kochang (Photo DR) |
Les
japonais voient d’un mauvais oeil cette
victoire contre leur allié Thailandais et
insistent pour arbitrer le conflit.
Au
final la Thailande récupère les
terres demandées contre 6 millions de piastres
en compensation.
L’Amiral Decoux ronge son frein devant ce
traité imposé une fois encore devant
la menace d’invasion japonaise.
Le
29 juillet 1941 le gouvernement de Vichy fut contraint
de signer un nouveau traité qui accordait au
Japon le droit d’utiliser nos bases navales et
de débarquer 50 000 hommes. Mais tout en ayant
des rapports cordiaux avec l’administration française
les Japonais encourageaient les mouvements nationalistes
et les campagnes antifrançaises. De son côté,
l’Amiral Decoux, fidèle au gouvernement
de Vichy mis sur pied une politique basée sur
la suppression des assemblées élues,
sur le recours croissant au personnel indigène
et l'application du programme de la « Révolution
nationale ». Il s’efforçait de temporiser
en attendant des jours meilleurs.
En
septembre 1944, le Général Mordant
devint le chef de la résistance française.
Compte tenu du contexte son action fut essentiellement
tournée vers le renseignement. La situation était
particulièrement confuse. Le 9 mai 1945 les
Japonais attaquèrent, sans préavis les
garnisons françaises et commirent des atrocités
sur les civils et les militaires. Ils poussèrent
l’empereur Bao Dai à déclarer l’Indépendance.
Mais en août 1945 la capitulation japonaise permit à Hô Chi
Minh et aux communistes de prendre le contrôle
du pays. Bao Dai démissionna.
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Les
Japonais se rendent au Corps Expéditionnaire
du Général LECLERC. (Photo
DR) |
La
conférence de Potsdam, à laquelle la
France n’avait pas été conviée,
avait divisé l’Indochine au niveau du
16e parallèle. Les Chinois au Nord pillaient
le pays, les Anglais au sud soutenaient les Français.
Les Américains regardaient sans intervenir
La confusion était à son comble.
Des
incidents éclatèrent dans le sud. Jean
Sainteny et le Général Leclerc entamèrent
des discussions avec Hô Chi Minh qui semblait
ouvert à un accord. Mais les conférences
de Dalat et surtout de Fontainebleau furent des échecs
cuisants en raison de l’opposition du gouvernement à toute
indépendance et unité du Vietnam. Et à l’action
des extrémistes des deux bords. Le 19 décembre
1946, après une série d’incidents,
le Vietminh lança une attaque sur le Tonkin.
La guerre venait de commencer.
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